Austin

Ich gewöhne mich schon langsam daran, kalt und schön und es wird schnell wärmer. Nach wenigen km komme ich an die erste Tafel: Highway 50, the loneliest Road. Von dieser Strasse träume ich jetzt fast ein Jahr. Inspiriert von einem Artefilm. (Zu finden auf YouTube unter Highway 50). Ca. 700 km durch eine eine Hochebene nach der Anderen. Getrennt durch kleine und mittlere Pässe. Alles in einer Höhe zwischen 1200 und 2000 Meter. Beendet wird dieser Teil der Reise durch die Rocky Mountens mit einem über 3000 Meter hohen Pass, bevor es dann ins Flachland geht. Wie erwartet ist die Strecke nicht so einsam wie es der Name vermuten lassen könnte. Viel Verkehr ist es alleweil nicht. Und zwischendurch gibt es immer mal ein paar Minuten wo man kein Auto sieht oder hört.
Nach 80 km dann zur Abwechslung Middelgate. Eine Bar, Restaurant, Motel und Tankstelle. Sieht aus wie im Wilden Westen.

Je commence à m’habituer au froid, même si le temps est beau. D’ailleurs il fait vite de plus en plus chaud. Après quelques kilomètres, j’atteins le premier panneau : Highway 50, la route la plus isolée. J’ai rêvé de cette route pendant presque un an. Inspiré par un film vu sur Arte (disponible sur YouTube sous Highway 50). Environ 700 km traversant différentes plaines séparées par des cols de petite ou moyenne altitude. Le tout à une altitude comprise entre 1200 et 2000 mètres. Cette partie du voyage se terminera par la traversée des Montagnes Rocheuses avec un col d eplus de 3000 mètres. Une fois ce col passé, je retrouverai la plaine. Comme on pouvait s’y attendre, la route n’est pas aussi solitaire que le nom pourrait le suggérer. Mais il n’y a pas beaucoup de trafic. Et entre deux voitures, il y a toujours quelques minutes où l’on ne voit ni n’entend une auto.
 Après 80 km, une distraction nommée Middelgate: un bar, un restaurant, un motel et une station-service. On dirait le Far West.

Gestärkt mache ich mich weiter auf den Weg. Ca. alle 20 km hat es einen Hinweis auf eine Pony Express Station. Jetzt meist föllig zerfallen, wenn überhaupt noch sichtbar. Das war ein Kurierdienst mit wilden Reitern die die Ost-Westpost in 10 Tagen transportierten, anstatt in 3 Monaten wie mit den Postkutschen. Als Reiter wurden junge Männer gesucht die gut mit Waffen umgehen konnten, unerschrocken und mutig waren und Alleinstehend, am besten Vollweise . Wenn ich das mit 10 Jahren gewusst hätte, das Ponys die härtesten, robustesten Reittiere waren, währe ich nicht so enttäuscht gewesen als ich Pony als Pfadiname bekam. Für mich war Pony nicht mal ein richtiges Pferd auf das man kleine Kinder setzt und sie im Kreise reiten lässt. Jetzt aber hole ich alles nach und reite auf meinem Stahlpony durch den wilden Westen, bewaffnet mit einem Pfefferspray, allen gefahren trotzen. Zu Ehren dieser Geschichte bekommt mein Liegerad jetzt den Namen Pony. Nur Alleinstehend bin ich zum Glück nicht.
Ich nehme noch die nächste Steigung und suche mir dann einen Platz zum schlafen. Mit dem letzten Schluck Kirsch aus dem Flachmann von Misha stosse ich mit Pony auf seinen neuen Namen an.

Après avoir repris des forces, je continue ma route. Tous les 20 km environ, il y a un panneau indiquant une station du Pony Express. Aujourd’hui pratiquement disparue, c’est à peine si on en toruve encore des traces. Il s’agissait d’un service postal où des cavaliers intrépides transportaient le courrier d’est en ouest en dix jours au lieu des trois mois par diligence. Pour être engagés, les cavaliers devaient savoir manier les armes, devaient être courageux, célibataires et, si possible, orphelins. Si j’avais su, à 10 ans, que les poneys étaient des montures extrêmement endurantes et robustes, je n’aurais pas été aussi déçu lorsque j’avais reçu comme totem scout le nom de Poney. A mes yeux d’enfant, le poney n’était même pas un vrai cheval et il était juste bon à tourner en rond avec des petits enfants sur son dos. Mais maintenant, je me rattrape et je défie le monde en traversant le Far West sur mon poney d’acier Far West, armé d’un spray au poivre. En l’honneur de ces valeureux cavaliers d’antan, je baptise mon vélo couché du nom de Poney. Et heureusement, contrairement à „mes ancêtres“, je ne suis pas célibtaire.
Je fais encore une montée avant de chercher un emplacement pour dormir. Avec la dernière gorgée de kirsch de la flasque de Misha, je porte un toast à mon Poney d’acier.

Die Nacht ist kalt. Noch kälter darf es nicht werden zum draußen schlafen. Meine gewichtsbeschränkte Ausrüstung ist nur bis wenige Minusgrade tauglich. Und dass ich die erreicht habe zeigt der gefrorene Tau auf dem Zelt.
Der Highway 50 soll mich heute nach Austin bringen. Das erste Dorf nach 80 km. Die Strecke geht wie gesten auf  und ab, aber wesentlich mehr auf. Und dann komme ich an, wie ein altes Westerndorf ist Austin  – wie?  Ausser den Preisen ist es ein altes Westerndorf. Das Essen ist schlecht und ein WiFi gibt es nicht in diesem Kaff. Zum Glück habe ich alles für noch einen Tag und fahre mit schwerem Magen weiter. Noch Mindestens 25 km muss ich fahren, denn ich bin schon auf 2000 Meter und es geht erst mal bergauf über 2 Pässe. Eine lange Abfahrt bringt mich dann auf 1750 Meter runter wo es zum Schlafen nicht zu kalt sein sollte.
Hinter einem kleinen Hügel finde ich nahe der Straße aber von dieser nicht einsehbar einen Platz zum schlafen.

La nuit est froide. Il ne faudra pas que les prochaines nuits soient beaucoup plus froides, car mon équipement ultra léger ne convient pas aux températures inférieures à zéro. Et la couche de givre qui recouvre ma tente montre que j’ai atteint le point moins zéro.
Le Highway 50, aujourd’hui, doit me mener à Austin. Le premier village après 80 km. Comme hier, la route monte et descend, mais avec des dénivelés beaucoup plus importants. J’arrive enfin à Austin qui ressemble à un vieux village de western. A ‚exception des prix, tout rappelle le far West. La nourriture est mauvaise et il n’y a pas de WiFi dans ce trou. Heureusement que j’ai encore des provisions pour un jour et je reprends ma route, le ventre lourd. Je dois encore rouler 25 km pour arriver à une altitude de 2000 mètres avant de poursuivre ma montée pour passer deux cols. Une longue descente me ramène à 1750 mètres où il ne devrait pas faire trop froid pour dormir.
Derrière une petite colline, je trouve un endroit pour dormir: pas trop loin de la route, mais suffisamment en retrait pour ne pas être vu de la route.

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