La E6 traverse la Norvège du sud au nord. Si au sud, il y a de nombreuses autres routes, plus on remonte au nord, plus la E6 devient LA route. Bientôt notre seul challenge, après une pause, est de reprendre la E6 dans la bonne direction. La E6 est un simple ruban d’asphalte bordé d’une ligne blanche et partagée en son milieu par une ligne jaune, le plus souvent traitillée. Peu de trafic, ce qui nous permet de rouler confortablement à 80 ou 90 km/h. Sur la route, nous croisons des mobile homes aux plaques diverses, des motards bien emmitouflés qui nous dépassent hardiment et de gros camions qui vont de ports en ports convoyer de la marchandise. Des bus aussi. Il faut bien que les arrêts que nous apercevons de temps en temps soient desservis, même si je me demande qui habite dans ces contrées, car je ne vois guère de maisons.
Ici et là, des places de pique-nique avec tables et WC, souvent placées dans de beaux endroits. Le soir venu, nous nous y installons pour y passer la nuit, car en Norvège, on peut dormir n’importe où. Seule règle: s’installer à plus de 150 mètres d’une habitation.
Une fois le cercle polaire franchi, je m’attendais à voir une végétation rabougrie, faite de quelques herbes entre des rochers. Si c’est le cas juste après avoir franchi le cercle polaire, dès que l’on redescend, la végétation redevient variée, très verte, avec de nombreuses fleurs dans les champs.
Si grâce au gulf stream, le climat dans le grand nord norvégien est clément, j’ai tout de même sorti mes grosses chaussettes et ma veste d’hiver. Et si me mettre en pyjama n’est pas le moment le plus agréable de la journée, je me réchauffe vite sous la couette !