Si je regarde la courbe de dénivellation, la route monte gentiment jusqu’aux Montagnes Rocheuses, puis dessine 2 ou 3 cols. Mais une courbe de dénivellation sur plus de 4’000 km peut être trompeuse. J’ai entendu dire que le plat du début est rarement vraiment plat. Il s’agit plutôt de petites montées et descentes en continu. Certes, jamais vraiment raides les montées, mais tout de même… Pour ce type de route, mon vélo couché conviendra parfaitement et de vrais cols, il ne devrait y en avoir que deux.
J’arriverai au Missouri et en Oklahoma à la fin de la saison des tornades. Cela m’inquiète un peu. Bien sûr, il n’est pas question d’ouragans détruisant tout sur leur passage, mais comparés aux tornades, les ouragans ont au moins un avantage : ils sont annoncés quelques jours à l’avance… Les tornades, plus petites, font moins de dégâts, mais pour un cycliste ou un campeur, leurs effets peuvent être terribles. Le problème est que pour les annoncer, elles doivent être visibles, ce qui n’est pas toujours le cas. L’autre problème est l’accès à l’information. J’aurai une radio avec moi et bien sûr Internet, mais cela me suffira-t-il ? Alors si l’un ou l’une d’entre vous s’y connaît, merci de vous annoncer.
L’immensité du Midwest ne m’inquiète pas. De par mon expérience, je sais que des routes extrêmement monotones en auto ou en moto peuvent être passionnantes et captivantes à vélo, car elles sont souvent l’occasion de méditer, de se raconter des histoires, d’observer le paysage et les bas-côtés de la route ou encore de faire des rencontres intéressantes.
Je ne suis pas très sensible à la chaleur… avec de bons habits et en partant tôt le matin, on peut faire une grande partie de l’étape dans de bonnes conditions. Mais je devrai traverser le désert de Mojave et si la chance m’abandonne, la température pourrait atteindre les 50°. Comment pourrai-je alors pédaler ??? Mais il n’est pas dit qu’il fera de telles températures et le cas échéant, je pourrai peut-être voyager de nuit.
Au sujet des conducteurs américains, j’ai tout entendu et son contraire. Il semblerait qu’ils soient extrêmement prudents ou, à l’inverse, dignes des pires chauffards. Sur la Route 66, la circulation peut être totalement inexistante, puis, tout à coup très dense, mais j’ai entendu dire qu’elle était bordée par une petite route servant à l’entretien de la Route 66 « originale ». Bref, je m’attends à tout.
J’aurai ma tente et mon sac de couchage avec moi et je suppose que je dormirai la plupart du temps à la belle étoile. Evidemment tout dépendra du temps. Je n’ai aucune envie de devoir m’accrocher à ma tente dans une tornade… et, de temps en temps, une douche sera la bienvenue.
Dres Balmer, un de mes amis, qui a déjà fait ce voyage il y a quelques années, sera lui aussi sur la Route 66 avec un petit groupe de cyclistes. Eux par contre n’auront pas de sacs de couchage, ni de tentes et iront d’hôtel en hôtel. J’irai très certainement passer de temps en temps une nuit dans le même hôtel qu’eux. Par contre, je ne sais pas si nous ferons souvent la route ensemble. J’imagine que le matin ils partiront plus tard et comme j’aurai plus de bagages qu’eux – ce qui me retardera dans les montées – notre rythme risque d’être très différent.
C’est tout pour aujourd’hui. Dans mes prochains billets, je vous parlerai de mon équipement, de mon vélo et de mon système de navigation.
Merci à la traductrice !!!