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Santa Monica

rps20150616_132331Angekommen am Westeende der Route66.
Me voici arrivé à la fin de la Route 66.

4322 km

244Std. Fahrzeit

26565 Höhenmeter

2 Platten

1 Kettenriss (auf den letzten km.)

zwar doch noch mit einer Panne, aber doch da. Bericht folgt

 Après 4322 km effectués en 244 heures, un dénivelé de 26565, 2 crevaisons, une chaîne cassée (sur le dernier km), une panne donc, mais tout de même bien arrivé. Les détails suivent.

Illusionen / Illusions

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Hab ich gestern Abend noch, in meinem Philosophischen Buch ein Kapitel über Illusionen gelesen, habe ich heute die Praxis. Die 80 Meilen Strasse durch den Wald sieht kurvig aus auf der Karte, das heißt auch etwas rauf und runter, aber wie sich das in den USA bis jetzt immer gezeigt hat, sind das immer nur 100 bis 200 Meter. Illusion! Schon der erste Aufstieg bis zum Zmorge sind 800 Meter und es steigt gleich weiter. Der erste Pass ist 2250 Meter und nach einer kurzen Abfahrt kommt der nächste, 2420 Meter. Ganz zu schweigen von den vielen Gegensteigungen. Aber genug geklagt, die Landschaft ist wunderschön. Berge, Schluchten und viele Blumen. Dazwischen Aussicht zurück auf die Wüste und auf die andere Seite richtung Meer. Hier beginnt auch der Pacific Crest Trail, ein Wanderweg, der bis nach Kanada rauf geht. Schön zu wissen dass da noch ein paar andere Abenteuer auf einem warten.

Si hier soir j’avais lu un chapitre dans mon livre de philosophie sur les illusions, j’aurais pu le mettre en pratique ce matin. Sur la carte, les 80 miles qui traversent la forêt sont sinueux, montent et descendent, mais cela ne m’inquiète guère. Jusqu’ici, le dénivelé a toujours été de 100 – 200 mètres. Illusion! La première montée avant le petit déjeuner a un dénivelé de 800 mètres et ça continue de monter. Le premier col est à 2250 mètres et après une coutre descente, le col suivant est à 2420. Belles exceptions aux règles qui ont prévalu jusqu’ici. Mais j’arrête de me plaindre. Le paysage est magnifique. Montagnes, canyons et de nombreuses fleurs. Entre deux, une vue dégagée sur, d’un côté, le désert et, de l’autre côté, direction la mer. C’est ici que commence le Pacific Crest Tail, un sentier pédestre qui monte jusqu’au Canada. Heureux l’homme qui sait que de futures aventures l’attendent encore.     

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Die Beiz beim Campingplatz ist am Montag geschlossen und der Zeltplatz hat kein Wasser, wird mir vorausgesagt. Also kein Bier zur Tagesbelohnung, etwas abnehmen und im Schlaf nochmals den eigenen Schweiss riechen. Illusion! Die Beiz ist offen, das Bier und das Essen ist gut und der Campingplatz hat Wasser. Ausserdem ist er auf einem Plateau gelegen und bietet eine schöne Aussicht.

Selon la rumeur, le camping n’a pas d’eau et le restaurant est fermé le lundi. Donc, pas de bière pour me récompenser de ma journée d’efforts, perdre un peu de poids et me glisser tout puant dans mon sac de couchage. Illusion! Le restaurant est ouvert, la bière et le repas sont bons et le camping a de l’eau. And the last, but not the least… le camping est situé sur un plateau et la vue est magnifique.  

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Erste Meeresbrise / Première brise marine

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Ein spezieller Tag ist heute. Ich fahre wie gewohnt kurz nach 5 h los. Komme aber nicht so richtig in Schwung, obwohl ich nach dem gestrigen Ruhetag eigentlich wieder voller Energie sein sollte. Nach dem Zmorge gehts besser. Ich besuche die Bottle Tree Farm, ein kleines Kunstwerk aus Flaschen, die auf Bäumen aus Stahl aufgesteckt sind. Es ist erstaundlich wieviel Kunst am Strassenrand entsteht. Schon seid beginn der Reise hat es solche Orte, verschiedener Qualität. Wahrscheinlich ein Ausdruck des Leben und Leben lassen,was hier vielfach gelebt wird.

Nach Victorville wird die Srecke mühsam. Die Autobahn, 8spuhrig, direkt nebendran, stark befahren, meine Strasse, 2 spuhrig, auch stark befahren und die Autofahrer nicht mehr ganz so rücksichtsvoll wie noch in Ilinois. Das ganze mit demüblichen heissen Gegenwind. Doch plötzlich merke ich, der Gegenwind wird kühler, es ist nicht mehr der heisse Wüstenwind. Ist da schon etwas kühle Meerbriese dabei? Luftlienie ist es nicht mehr so weit bis zum Pazifik. Es spornt mich an, ich werde schneller und erklimme die Passhöhe(1230m) schnell. Ein kleines Stück runter auf der anderen Seite, ich bin in der Zwischenzeit wieder auf der Autobahn, und ich kann auf eine kleine Nebenstrasse abbiegen, die mich nach LA führt.

Aujourd’hui, c’est un jour spécial. Comme d’habitude je me mets en route avant 5 heures. Bizarrement, malgré mon jour de pause, je n’ai pas beaucoup d’entrain. Après le petit déjeuner cela va mieux. Je visite la Bottle Treee Farm, des sculptures faites de bouteilles accrochées à des arbres en métal. C’est surprenant le nombre de sculptures que l’on trouve au bord de la route. Depuis le début de mon voyage, j’ai vu de nombreux endroits comme celui-ci de qualité très diverse. Sans doute un besoin de rendre les lieux vivants, de laisser une trace.

Après Victorville, le trajet devient pénible. L’autoroute de 8 pistes avec énormément de trafic est située juste à côté de la route 2 pistes elle aussi très fréquentée sur laquelle je roule.  Les conducteurs ne sont plus aussi respectueux qu’en Illinois. Le tout, avec le vent contraire habituel. Tout à coup, je remarque que le vent devient plus frais. Plus rien à voir avec le vent chaud du désert. Est-ce déjà la brise marine? A vol d’oiseau, le Pacifique n’est plus très loin. Je me sens tout à coup très motivé. Je pédale plus vite et gravis rapidement le col (1230 m). Un petit peu plus bas de l’autre côté du versant, je me retrouve sur l’autoroute, mais très vite je peux bifurquer sur une petite route qui me conduit à LA.    

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Nach wenigen km finde ich auch schon ein Platz für die Nacht. Sicher eine der letzten Übernachtungen in der Wildnis. Der Küste entlang werden es eher Campingplätze sein.

Après quelques kilomètres, je trouve une place où monter ma tente. Très certainement une des dernières nuits de camping sauvage. Le long de la côte, il y aura davantage de places de camping.   

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Barstow

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Ruhetag! Denkste. Eine Entscheidung muss ich fällen. Weiter der Route66 entlang durch den LA Moloch oder schon morgen von meiner Strasse abzweigen und direkt zur Küste. Dazu muss ich erst mal eine Karte von Californien haben. Etwas ganz neues. Bis jetzt war es immer klar wos lang geht und die Karte war nur da um zu sehen wie weit es zum nächsten Ort ist. Das war eine einfache Welt. Ein bisschen kommt es mir vor, als würde ich eine neue Reise beginnen.

Ich entscheide mich für eine Zwischenlösung. Ich bleibe noch einen Tag auf der Route66 bis zum Cajon Pass (1230 Meter) Dort fahre ich nach Westen durch die San Gabriel Mountains. Da überquere ich auch den San Andreas Graben, der sich immer noch um 6 cm pro Jahr bewegt und das nächste grosse Erdbeben in San Francisco auslösen wird. Meine Sorge ist jedoch nur, dass er sich nicht so bewegt, dass meine Karte noch stimmt und ich mich nicht verfahre. Zwischen Hollywood und Beverly Hills sollte ich dann auf Dtadtgebiet stossen, auf den Santa Monica Boulvard und schon bin ich wieder auf der Route66. Diesen entlang und ich erreiche nach nur 20 Meilen Stadtfahrt den Santa Monica Peer, das Ziel der Reise so vieler, ein wichtiger Etappenabschnitt für mich und das Ende der Route66.

Jour de repos! Je dois prendre une décision. Continuer la Route 66 jusqu’à LA Moloch ou, dès demain, abandonner ma route et rouler en direction de la côte. Pour me décider, je dois commencer par acheter une carte de la Californie.  Quelque chose de tout à fait nouveau. Jusqu’ici la carte me servait à savoir par où passait mon chemin et combien de km il me restait à faire.  C’était simple. J’ai l’impression de préparer un nouveau voyage.

Je me décide pour une solution intermédiaire. Je reste encore un jour sur la Route 66  jusqu’au col de Cajon (1230 mètres). De là, je roule en direction de l’ouest, vers les San Gabriel Mountains. Puis je bifurque vers la gorge de San Andreas qui bouge de 6 cm par an et qui disparaîtra lors du prochain grand tremblement de terre de San Francisco.  J’espère que cette gorge ne va pas trop bouger, histoire que ma carte soit encore fiable lorsque j’arriverai sur place. Aucune envie de me perdre. Entre Hollywood et Beverly Hills, je vais rouler dans la ville. Ensuite, je suivrai le boulevard Santa Monica et retrouverai la Route 66. En suivant la Route 66 qui traverse la ville sur 20 miles, j’arriverai à Santa Monica Peer qui marque la fin de la Route 66, but de nombreux voyageurs et, pour moi, une étape importante.        

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Da beginnt dann die neue Reise, die Küstenstrasse 101(vielfach auch als Hiway 1 bezeichnet), die mich nach San Francisco bringen soll.

Noch zu Barstow. Wie viele Orte an der Route66 die nicht viel zu bieten haben, hats ein Museum und Wandmalereien. Aber das wichtigste: ein Motel mit Klimaanlage und Pool.

Le début d’un nouveau voyage, la route côtière 101 (plus simplement appelée Hiway 1) qui doit me mener à San Francisco.

Un petit mot au sujet de Barstow: comme beaucoup d’endroits sur la Route 66 qui n’ont rien de particulier à proposer, un musée et des peintures murales. Mais le plus important: un motel avec air climatisé et piscine.  

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Die Hitze / La chaleur

Als ich um 20 Uhr das klimatisitrte Roys Cafe verlassen muss ist es immer noch 34 Grad. Aber mit meinem Kühlsystem, mit Wasser begiessen und trockenen lassen, klappt das Schlafen dann doch.

Lorsque je dois quitter le Roys Cafe à 20 heures, la température est encore de 34°. Mais avec mon système de refroidissement, m’arroser d’eau et laisser sécher, je parviens à m’endormir. 

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Es ist nicht mein einfachster Tag zum Fahren. Zum einen ist es vor Sonnenaufgang schon 29 Grad und bis Lodlow gehts wenig aber stetig bergauf. Dazu und das ist das erste mal am frühen Morgen, bläst ein kräftiger Gegenwind. Ich muss am die Rennradler denken, die in der Zwischenzeit 4 Tage hinter mir sind. Da sie nicht in Roys Cafe übernachten können, es hat nur ein Bett, haben sie diese Strecke am Ende einer 110 Meilen Etappe.

Ma journée de route s’avère pénible. Tout d’abord, au lever du jour, la température est de 29°. Puis, jusqu’à Lodlow, la route monte. Certes elle monte peu, mais en continu.  Enfin, et ce pour la première fois au matin, un fort vent contraire souffle. Je pense à mes ex-coéquipiers qui, depuis quatre jours, sont derrière moi.  Vu qu’ils ne peuvent pas dormir au Roys Cafe – il n’y a qu’un lit – ils feront ce bout de route à la fin d’une étape de 110 miles. 

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Nach Ludlow wird die Strasse immer schlechter. Ich kann nur noch ganz langsam fahren. Es schüttet so stark, dass ich beinahe Kopfschmerzen bekomme. Als es nichach 25 kilometer eine Autobahnauffahrt hat erlebe ich die Autobahn ganz ganz neu. Ein herrliches Fahren, seidenglatt, leise dank hoher Geschwindikeit kühl. Ich geniesse es total. Total? Nicht ganz! Ein Körperteil, wie soll ich ihn benennen, mit den Worten von Heinrich Heine, mit dem der Mann sein Wasser lasse und gleichzeitig fortpflanze seine Rasse, na ja, dieser Körperteil findet die Fahrt wieder langweilig wie immer.

Es ist in der Zwischenzeit 43 Grad geworden.Bei jedem Ort wo es etwas Schatten hat mache ich einen kurzen Halt. Ein solchet Ort ist das Bagdad Cafe.Der Film Out of Rosenheim/Bagdad Cafe wurde hier gedreht.

Après Ludlow, la route devient de plus en plus mauvaise. Je roule très lentement. Le vélo est secoué si fort que j’en ai mal à la tête. Lorsque 25 km plus tard j’ai la possibilité de prendre l’autoroute, je n’hésite pas. Et j’éprouve un tel plaisir… quelle découverte! Rouler sur une surface lisse, soyeuse et silencieuse… et grâce à la vitesse atteinte, sentir un peu d’air sur ma peau… La jouissance est totale. Totale? Pas tout à fait! Une partie de mon corps, mais quel nom lui donner ? Je reprends les mots de Heinrich Heine qui en parlant d’elle disait: „… avec laquelle l’homme urine tout en propageant sa race“, cette partie-là donc trouve, comme toujours, l’autoroute ennuyeuse.  

Entre temps, la température est montée à 43°. Partout où il y a un peu d’ombre, je fais une petite halte. Et c’est ainsi que je m’arrête au Bagdad Café où le film a été tourné. 

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Am Horizont brauen sich Wolken zusammen. Plötzlich entsteht zwischen diesen und der Erde eine hellbraune, sich drehende Verbindung,die nach wenigen Sekunden wieder verschwindet. 3 mal sehe ich dieses fenomen. Weiss jemand von euch was das ist?

A l’horizon il y a des nuages et je sens que quelque chose se prépare. Tout à coup, entre les nuages et la terre, j’aperçois un trait brun clair qui disparaît après quelques secondes. J’observe ce phénomène par trois fois. Est-ce que quelqu’un sait de quoi il s’agit?  

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Nach 130 km erreiche ich Barstow und suche mir ein Motel mit Pool. Ich fühle mich recht ausgepummt. Dieser 2. Wüstentag hat mich geschafft. Ich freue mich auf eine Dusche und beschliesse morgen hier zu bleiben, auch wenn der Ort nicht viel zu bieten hat.

130 km plus tard, j’arrive à Barstow et je cherche un hôtel avec une piscine. Je me sens totalement à plat. Ces deux jours de traversée du désert m’ont épuisé. Je me réjouis de prendre une douche et décide de rester ici demain, même si cet endroit n’a pas grand chose à proposer.  

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Mojave Wüste / Le désert de Mojave

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Gegen 17h fahre ich weiter. Ich muss erst wieder ein Stück auf die Interstate. Zum Glück ist es schon wieder etwas kühler geworden. Nur noch 38 Grad. Und bald geht’s auf eine kleine Strasse. Platz für mein Zelt hat’s hierüberall. Einfach etwas von der Straße weg hinter eine Düne. Gegen halb neun würde ich gerne schlafen. Mit dem kleinen Lüftchen ist es auch schon etwas kühler geworden, aber im Zelt immer noch heiß und seit meinem Klapperschlangenerlebniss trau ich mich nicht draussen. Also opfere ich nochmal 3dl Wasser, dusche mich und lasse mich vom Wind trocknen. Das kühlt und bis ich wieder aufgewärmt bin schlafe ich schon.

Die ersten 30 km sind anstrengend. Nicht erwartet dass die Wüste so lange bergauf geht.

Je reprends la route vers 17 heures. Je commence par faire un petit bout d’autoroute. Heureusement, il fait un peu moins chaud. Plus que 38°. Et me voici à nouveau sur une petite route. Ici, pour planter ma tente, je n’ai que l’embarras du choix. Il me suffit de faire quelques mètres en-dehors de la route et de me glisser derrière une dune. Vers 20h30, j’aimerais bien dormir. Avec la petite brise qui souffle, l’air est devenu plus frais, mais sous la tente, il fait toujours très chaud. Après mon aventure avec le serpent à sonnette, je n’ose pas dormir dehors. Je m’offre encore 3dl d’eau, avec lesquels je me douche, puis je me laisse sécher dans le vent. Je me sens plus frais et jusqu’à ce que j’aie à nouveau trop chaud, je dors déjà. 

Les 30 premiers km sont pénibles. Je ne m’attendais pas à ce que la route qui traverse le désert monte pareillement. 

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Dann komme ich zur Stelle wo die Straße gesperrt ist. Mit dem Velo kein Problem, hat der Feuerwehrmann gesagt, und so fahre ich weiter. Die ganze Strasse für mich alleine, herrlich. Nach weiteren 40 km ist tatsächlich eine Brücke eingestürzt. Ein kurzes Stück auf einer Sandpiste führt mich durch den trockenen Bach und ich habe die Srasse wieder für mich. Ein 2. mal noch dasselbe und das wärs gewesen. Von mir aus können sie noch paar mal so eine Strassensperre einrichten.

Sehr abwechlungsreich ist hier die Wüste. Zuerst grosse Flächen durch Berge begrenzt, dann wieder Dühnen und wieder durch die Felsen. Zwischendurch immer wieder lange gerade.

J’arrive maintenant à l’endroit où la route est fermée. Comme l’a dit le pompier, avec le vélo, ça ne pose aucun problème. Je continue donc la route prévue. J’ai toute la route pour moi – le top! Après 40 km, j’arrive à l’endroit où le pont a été arraché. Je roule un petit bout sur une piste de sable qui traverse le lit d’un ruisseau asséché. De retour sur la route, je suis toujours tout seul. Un 2e pont arraché et à nouveau une piste de sable. Et me voici à nouveau sur la route „ouverte“. Quant à moi, ils peuvent sans autre organiser d’autres fermetures de routes.

Le paysage est très varié. D’abord de grandes étendues avec des montagnes à l’horizon, puis à nouveau des dunes, puis des falaises. Et entre deux, la route, toute droite.     

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Nach 110 km  es ist inzwischen mittag komme ich zu Roys Cafe. Ein muss auf der Route 66. Harrison Ford und Anthony Hopkins waren schon hier und der Film Hitcher der Highwaykiller wurde hier gedreht.

Das Motel ist nicht mehr in Betrieb, aber in einem der Zimmer könne ich schlafen. Es hat sogar noch ein Bett.

Und so sitze ich seit 4 Stunden hier und nippe an meinem 150sten Coke und schaue den Touisten zu die mit Bussen, in Motortadgruppen oder einzeln anlommen zu.Zwischendurch helfe ich dem Beizer die Gestelle wieder einzuräumen.

Après 110 km, il est midi et j’arrive au Roys Cafe. Un must sur la Route 66. Harrison Ford et Anthony Hopkins sont venus ici pour tourner le film „Hitcher, le tueur de l’autoroute“.

Le motel n’est plus en service, mais je peux dormir dans une chambre. Il y a même un lit.

Je suis assis ici depuis 4 heures et bois mon 150e Coca tout en regardant les touristes dans les bus ou les motards solitaires ou en groupes qui s’arrêtent au Roys Cafe. De temps à autre, j’aide le patron en débarrassant les tables.  

Needels

Bevor ich in die Wüste gehe brauche ich noch ein paar Informationen. Die hab ich jetzt zusammengetragen. Mit einem Feuerwehrmann hab ich gesprochen und ich weiß jetzt wo ich in den nächsten Tagen Wasser bekommen kann und dass die Strasse, die ich nehmen will zwar tatsächlich geschlossen ist, weil Hochwasser ein paar Brücken weggeschwemmt haben, ich aber mit dem Velo trotzdem gut durchkomme.

Jetzt noch einkaufen und dann gehts los.

Avant de partir dans le désert, j’ai besoin de quelques informations. Je parle avec un pompier et je sais maintenant où je peux trouver de l’eau ces prochains jours.  Il m’apprend que la route que je veux emprunter est fermée, car suite à des inondations, des ponts ont été arrachés. Mais avec mon vélo, je peux passer. 

Je dois encore faire quelques achats, puis je prendrai la route.

California / Californie

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Als ich um 5h bereit bin zum losfahren ist es Das Wetter noch nicht. Ich lege mich nochmal hin und eine halbe Stunde später, so hat es auch der Regenradar vorausgesagt, ist Alles OK. Die Wolken hinter mich lassend fahre ich Richtung dem sonnigen California. Wie vermutet geht’s erst mal runter. Bis auf 730 Meter. Ganz langsam beginnt der Anstieg.

Lorsque à 5 heures, je suis prêt à partir, le temps, lui, ne l’est pas. Je me recouche et, une demi heure plus tard, comme le radar météo l’avait annoncé, tout est ok. Je laisse derrière moi les nuages pour me diriger vers la Californie ensoleillée. Comme prévu, la route commence par descendre. Jusqu’à 750 mètres. Puis, très lentement, ça commence à monter.  

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Richtig rauf geht’s nur noch die letzten 200 Höhenmeter. Da sieht’s dann aber auch wie ein richtiger Pass aus, mit Spitzekehren und allem was dazugehört. Auf der anderen Seite, in Oatman gibts Zmorge. Eine Westernstadt wie aus dem Bilderbuch.

La route est vraiment raide les derniers 200 mètres. Le paysage ressemble à un vrai col, avec des virages en épingles à cheveux et tout ce qui va avec. De l’autre côté, à Oatman, mon petit déjeuner m’attend. Une ville de western, comme on en voit dans les livres d’images.

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Je weiter ich runter fahre desto wärmer wird’s. Das Thermometer steigt auf 36 Grad. Ich fahre über den Colorado River, der hier die Grenze zwischen Arizona und California bildet. Als ich auf der anderen Seite wieder auf mein Thermometer schaue sinds plötzlich 42 Grad. Kurz darauf komme ich zur Grenzkontrolle. Früchte und andere frische Lebensmittel darf man nach California nicht einführen. Die Beamten fragen mich nicht nach dem Mitgeführten, sondern nach woher und wohin. Einer bringt mir eisgekühltes Wasser. Als ich schon weiterfahren will kommt noch ein anderer mit einem Sack Eis. Ich könne das unter mein T-Shirt auf meine Brust legen. Bevor noch einer kommt mit einer Klimaanlage auf einem Anhänger, fahre ich, mit viel gekühlter Energie weiter.

Plus je descends et plus il fait chaud. Le thermomètre monte à 36°. Je traverse la rivière Colorado qui marque la frontière entre l’Arizona et la Californie. Une fois le pont traversé, je regarde mon thermomètre qui indique maintenant 42°. Tout de suite après, j’arrive à la frontière. Interdiction d’amener des fruits et autres denrées fraîches en Californie. Pourtant les douaniers ne me demandent pas si j’apporte des produits frais. Ils veulent savoir d’où je viens et où je vais. L’un d’eux m’apporte un verre d’eau glacée. Quand je suis prêt à partir, un autre m’apporte un sac rempli de glaçons que je glisse sous mon T-shirt. Avant qu’un autre ne vienne avec un ventilateur muni d’un crochet, je reprends la route, plein d’une fraîche énergie.     

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Jetzt bin ich in Needels, angeblich der heissesten Stadt der USA. Hier warte ich in einer gekühlten Bar bis es Abends wird. Dann werde ich mit viel trinken noch etwas weiter in die Wüste fahren um mir einen schönen Schlafplatz zu finden.

Je suis maintenant à Needels qui, paraît-il, est la ville la plus chaude des USA. Ici, j’attends la nuit dans un bar climatisé. Puis, le soir venu, muni d’une grande quantité de liquide, je continuerai ma route pour me trouver une jolie place où dormir dans le désert. 

Letzter Tag In Arizona /Dernier jour en Arizona

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Wie immer bin ich früh unterwegs. Diesmal nicht wegen der Hitze sondern wegen dem Regen. Aber das weiß ich noch gar nicht. Die Stasse führt mich weit weg von der Interstate. Kaum mehr Autoren. Die Orte an denen ich vorbeifahre sind beinahe ausgestorben. Und wenn es doch etwas Leben hat, dann im Zusammenhang der Route 66. Der Verkehr hat sich verzwölffacht. Fuhr um 5h alle Stunde ein Auto vorbei kommt jetzt alle 5 Minuten eines.

Comme toujours, je pars tôt. Cette fois pas à cause de la chaleur, mais de la pluie. Mais ça, je ne le sais pas encore. Ma route m’éloigne de l’autoroute. Il n’y a pratiquement pas de voiture. Les bourgs que je traverse sont morts et s’il y a un peu d’animation, c’est toujours en rapport avec la Route 66. Le trafic a été multiplié par douze: à 5 heures, il y avait une voiture toutes les heures, maintenant c’est une toutes les cinq minutes.

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Dann beginnt es etwas zu Regnen. Irgendwo hab ich gelesen: ein 6 inch Regen In Arizona heißt alle 6 inch ein Tropfen und das trifft es. Nach 140 km bin ich in Kingman und nehme mir ein Motel. Kaum im Zimmer beginnts wirklich zu Regnen. Noch 57 Meilen trennen mich von Californien  und das mit 900 Meter Gefälle. Ein Pass steht mir noch bevor. Groß und steil soll er sein, Höhe 1082 Meter. Jetzt bin ich auf 1052 Meter??? Auch wenn es erst noch etwas runter geht wirklich erschrecken kann er mich nicht. Auf den Nachmittag sind wieder 30% Regen angesagt, das heißt, nichts besonderes, früh los wie immer.

Il commence à pleuvoir. Je ne sais plus où j’ai lu qu’en Arizona, une pluie de 6 Inches signifie une goutte par 6 Inches. Et c’est exactement ça. Après 140 km, je suis à Kingman et je prends une chambre d’hôtel. A peine suis-je dans ma chambre qu’il commence à pleuvoir des cordes. 57 miles me séparent encore de la Californie. Je dois encore passer un col. Il paraît qu’il est grand et raide, hauteur 1082 mètres. Et je suis maintenant à 1052 mètres??? Même si cela descend encore un peu jusqu’au col, ce dernier ne m’effraie guère. 30% de pluie sont annoncés pour l’après-midi. Rien de spécial. Partir tôt comme d’habitude.

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Seligman

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Bis um Mitternacht haben wir (meine WarmShowers-Familie) noch geplaudert. Trotzdem bin ich schon um 5h auf den Beinen und kurz darauf auf den Rädern. Mit 5 Grad ist es noch kalt, aber die Sonne wärmt schon bald. Nach 50km durch Wälder erreiche ich Williams wo mich ein deftiges Frühstück erwartet.

Avec ma famille d’accueil, nous avons papoté jusqu’au milieu de la nuit. Malgré l’heure tardive du coucher, je suis debout à 5 heures et sur mon vélo peu après. Il fait froid (5°), mais le soleil ne va pas tarder à me réchauffer. Après 50 km de route à travers une forêt, j’arrive à Williams où un copieux petit déjeuner m’attend.  

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Nachher wird die Landschaft wieder karger. Ich habe wieder mal 20 Meilen auf der Autobahn, aber bergab, das geht besser. Und dann wieder eine kleine Straße Richtung Seligman. Das ist DER route 66 Ort In Arizona. Hier hat der Barbier, als das Dorf wegen der Interstate auszusterben drohte, den Verein Historic Route 66 ins Leben gerufenen und das hat sich dann auch auf die anderen Staaten ausgeweitet.

Après Williams, le paysage devient à nouveau plus austère. Je roule durant 20 km sur l’autoroute, mais à la descente. Comme ça, ça va. Puis à nouveau une petite route en direction de Seligman. C’est LA ville de la Route 66 en Arizona. Après la construction de l’autoroute, les habitants ont commencé à déserter la ville. Le barbier a alors décidé de créer l’association de la Route 66 historique. L’association, une fois créée, a essaimé dans les autres états. 

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Ich schaue mich etwas um und höre plötzlich: eh, notre Cycliste Swisse. Es sind Christoph und Pascal (ich hoffe ich habe die Namen noch richtig im Ohr) 2 Franzosen die sich für einen Monat ein Motorrad gemietet haben.  Ich habe sie schon mal nach Albuquerque getroffen und als sie meinem Blog gelesen haben, das ich heute von Flagstaff losfahre haben sie sich schon gedacht, mich heute zu treffen. Sie haben noch einen kleinen Abstecher zum Grand Canion gemacht. Das sind die Momente, da ich mein Motorrad vermisse. So mal schnell einen 200 Meilen Abstecher um zu schauen wie es dort aussieht ist nicht drin. Sie verfolgen meinen Blog mit Interesse und sind sehr froh um deine (Nathalie) Übersetzungen, die sehr gut seien.

Je suis en train de flâner en ville lorsque j’entends: „Eh, notre cycliste suisse!“. Ce sont Christoph et Pascal (j’espère que je me rappelle bien de leur prénom), 2 Français qui ont loué une moto pour un mois. Je les ai déjà rencontrés à Albuquerque et lorsqu’ils ont lu dans mon blog que j’arrivais aujourd’hui à Flagstaff, ils ont bien pensé qu’ils allaient me rencontrer. Ils ont fait un petit détour pour aller voir le Gran Canion. Dans de tels moments, j’ai l’ennui de ma moto. Faire un petit détour de 200 miles pour voir comment c’est là-bas est tout simplement impossible. Ils lisent mon blog avec intérêt et sont très contents de tes traductions (Nathalie) qui, semblent-ils, sont très bonnes. (Note de la traductrice: Merci les deux Français – Christophe et Pascal?? Heureuse de savoir que mes traductions sont appréciées!)   

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Alles in Seligman ist auf die Route66 ausgerichtet. Ich habe vor noch weiter zu fahren und schaue mich nach Einkaufsmöglichkeiten um. Zuerst stosse ich auf eine Rentnerband, die in einem Pavion öffentlich übt. Ich habe schon noch bessere Gruppen gehört aber Spass hab ich trotzdem. Dann an einer Tankstelle finde ich meine Einkaufsmöglichkeit, aber da hat’s auch einen Campingplatz und so bleibe ich in Seligman und hab sogar eine Dusche.

A Seligman, tout tourne autour de la Route 66. J’ai prévu de continuer ma route et je cherche un magasin pour faire des provisions. Au cours de mes recherches, je tombe sur un orchestre de retraités qui s’exerce dans un pavillons en plein air. J’ai déjà entendu de meilleurs groupes, mais j’ai malgré tout du plaisir à les écouter. Puis, dans une station service, je trouve de quoi faire mes achats. Il y a une place de camping juste à côté.  Je décide alors de rester à Seligman où je pourrai même me doucher!     

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Habe soeben noch ein Bild von mir bekommen, das mir Christoph zugesandt hat.

Et une image de moi prise par Christophe (Note de la traductrice: Je mets le prénom en français…)  

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Ruhetag in Flagstaff / Jour de repos à Flagstaff

Bei DeJa und James  bin ich wirklich bestens aufgehoben. Den ganzen Nachmittag und Abend diskutieren wir über Velotouren und die schönsten strecken. Sie haben auch schon diverse Touren in Europa gemacht und James spricht bestens Französisch. Das Ganze bei einer Bierdegustation, besser könnte es nicht sein.

Zum Frühstück gibts Brot und wenn ich sage Brot dann meine ich Brot. Nicht so was amerikanisch Schlabriges sondern eins aus dem Holzofen, knusprig und einfach so wie man es sich wünschen kann.

J’ai vraiment eu de la chance d’être hébergé par DeJa et James. Nous avons discuté tout l’après-midi et la soirée de voyages à vélo et des plus belles pistes cyclables. Ils ont déjà fait plusieurs voyages en Europe et James parle parfaitement le français. Le tout accompagné d’une dégustation de bières. Cela ne pouvait pas être mieux.

Pour le petit déjeuner, il y a du pain et quand je dis du pain, c’est du vrai pain, pas ce truc blanchâtre typiquement américain, mais du pain cuit au four à bois, bien croustillant, juste comme j’en rêvais.     

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Ich gehe nachher in die Stadt. Ich muss Material kaufen um meine Veloschuhe zu flicken. Vor allem eine Nadel zu finden ist etwas aufwändig. Aber schlussendlich sitze ich auf einer Parkbank und nähe meine lädierten Schuh wieder zusammen.

Flagstaff gefällt mir. Selbst am Sonntagmorgen ist es nicht ausgestorben und entgegen aller Vorurteile hat’s auch im Zentrum keine Hochhäuser. In den Bars hat’s eine riesige Auswahl an offenen Bieren. Es ist auch der gute Ort für einen Ruhetag. In 1 spätestens 2 Tagen soll’s richtig warm werden, weit über 30 Grad und da ist es gut ausgeruht zu sein.

Plus tard, je vais en ville. Je dois acheter de quoi réparer mes chaussures de vélo. Le plus difficile à trouver est l’aiguille. Mais finalement, je m’assieds sur un banc dans un parc et recouds mes chaussures.  

Flagstaff me plaît. Même le dimanche matin, c’est animé et en plus de tout ces avantages, le centre ville n’a pas de buildings.  Dans les bars, il y a un immense choix de bières pression. C’est un excellent endroit pour prendre une journée de repos. D’ici un à deux jours, les températures devraient commencer à être très élevées et dépasser hardiment les 30°. Pour les affronter, c’est bien si je suis reposé. rps20150607_151827rps20150607_151804rps20150607_151847rps20150607_151938

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Flagstaff

Wach bin ich schon vor 5h aber es regnet und der Wetterradar zeigt eine Regenfrondas wischen Winslow und Flagstaff, also meine 100 km für heute. Ich lege mich nochmal hin aber das ändert das Wetter auch nicht. Ich packe, damit ich bereit bin wenns besser wird. Irgendwann fahre ich doch mal los. Die Stecke heute Autobahn. Es hörte zwar auf zu Regnen, es kommt sogar die Sonne hervor aber jeder vorbeifahrende Lastwagen zieht Wassertröpfchen hinter sich her in denen schöne  Regenbogen entstehen und die mich duschen.

Je me réveille avant 5 heures, mais il pleut. Le radar des intempéries montre un front pluvieux entre Winslow et Flagstaff, soit les 100 km prévus pour aujourd’hui. Je me recouche, mais cela n’influence pas la météo. J’emballe mes affaires pour être prêt dès que le temps s’améliore. Finalement je me décide à partir. Je roule sur l’autoroute. Il a cessé de pleuvoir, il y a même du soleil, mais chaque camion qui me dépasse draine des gouttes d’eau derrière lui. Cela fait de jolis arc en ciel… et pour moi, c’est à chaque fois la douche. 

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Die letzten 20 km hat’s dann wieder kleinere Straßen und die Sonne hat sich endgültig durchgesetzt. Auch die Landschaft hat sich geändert. Plötzlich fahre ich durch einen Wald, das gab’s die letzten 1500 km nicht mehr und Berge sieht man, ich meine richtige Berge, nicht nur Hügel. Trocken komme ich in Flagstaff an. Eine systematische Stadt mit einem belebten Zentrum, Strassenmusik Bars und allem was dazugehört.

Pour les 20 derniers kilomètres, je roule à nouveau sur de petites routes et le soleil s’est installé durablement dans le ciel. Le paysage s’est lui aussi modifié. Tout à coup, je roule dans une forêt, alors que je n’en ai plus vu au cours des derniers 1500 km. Je vois aussi des montagnes, de vraies montagnes, pas des collines. J’arrive sec à Flagstaff. Une ville sympathique avec un centre animé, une rue avec des bars où l’on peut écouter de la musique et tout ce qui va avec.  

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Ich warte bis mich meine Gastgeber abholen. Mal schauen was da draus wird. Gefunden habe ich sie über Warm Showers, eine Internetseite für Velotourenfahrer, wo man sich gegenseitig einen Platz zum Übernachten gibt.

J’attends jusqu’à ce que mes hôtes viennent me chercher. Je suis curieux de voir ce que cela va donner. J’ai trouvé cette adresse via un site internet Warm Showers, site destiné aux cyclistes où l’on s’engage à s’accueillir les uns les autres. 

Holbrook, Winslow

Kurz nach 5 h bin ich schon wieder auf den Rädern. Als ich in Arizona jemanden gefragt habe wie das mit der Zeit hier sei, hat er gemeint, nein, da gibt es keine Zeitverschiebung. Gemeint hat er: Sommer und Winter die gleiche Zeit was es ausmacht, dass es eine Zeitverschiebung gibt gegenüber New Mexico. Es sind also jetzt 9 Stunden gegenüber der Schweiz. Mir gibt das die Möglichkeit eine Stunde früher zu schlafen und loszufahren,was mir sehr gelegen kommt. Und ich rase los. Mit 30 Sachen nach Holbrook.

Peu après 5 heures, je suis en route. En Arizona, lorsque j’ai demandé à quelqu’un s’il y avait un décalage horaire,  il m’a répondu qu’il n’avait pas l’impression qu’il y en avait un. Il n’avait pas l’impression… ici, il n’y a pas d’heures d’été/hiver, donc il y a bel et bien un décalage horaire avec New Mexico. Maintenant je suis à moins 9 heures avec la Suisse. Du coup, je peux aller me coucher une heure plus tôt et partir… une heure plus tôt, ce qui me convient très bien. Et je mets les gaz: je pars en direction de Holbrook à une vitesse de 30 km/h. 

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Außer das es in Holbrook ein Motel gibt, das Zimmer in der Form von Tipis aus Beton gibt und ein gutes Zmorge weiß ich nichts zu berichten. Es geht wieder auf die Interstate und das soll noch vielfach der Fall sein in Arizona. Ich habe genug gesehen von diesen Autobahnen. Und jetzt beginnt es noch zu regnen. Zum Glück habe ich mir für heute keine lange Etappe vorgenommen. Um 10h bin ich nach 90 km schon am Ziel. Ich genieße erst mal die Dusche. Nach 3 Tagen Wilderness eine Wohltat.

Jetzt bin ich also in Winslow. Eigentlich eine unbedeutende Kleinstadt, nur das in den 70er jahren die Eagles einen Song geschrieben haben, „Take it easy“ in dem Winslow vorkommt. Das hat die Einwohner dazu gebracht an einem Corner eine Statue von einem Gitarristen hinzustellen. Daraus ist ein Strassenzug mit Bars und Musikkneipen entstanden und darauf richtet sich das ganze kulturelle Leben der Stadt aus.

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Pas grand chose à dire de Holbrook, si ce n’est qu’il y a un motel qui propose des chambres dans des tipis de béton et un excellent petit déjeuner. J’ai à nouveau roulé sur l’autoroute et je crois que ce sera encore souvent le cas en Arizona. Mais j’en ai assez vu de cette autoroute. Et maintenant il commence de pleuvoir… Heureusement que je n’ai pas prévu une longue étape. A 10 heures, après 90 km, je suis arrivé à mon but. Avant toute chose, je prends une douche. Après trois jours de vie sauvage, ce n’est pas un luxe.

Je suis maintenant à Winslow. Une petite ville sans attrait, sauf que dans les années 70, les Eagles ont écrit la chanson „Take it easy“ où Winslow est cité. Les habitants ont donc eu l’idée de mettre la statue d’un guitariste au coin d’une rue. Puis, des bistrots et des bars où l’on peut écouter de la musique ont occupé les deux côtés de cette rue. Cette rue est ainsi devenue le haut – et unique – lieu culturel de la ville.    

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Petrified 2

Während ich den Mondaufgang abwarte sehe ich einen kurzen Moment ein weisses Licht. Es kommt von einer Schlucht ganz in der Nähe. Ich schaue nach aber finde nichts. Wahrscheinlich war es nur ein Leuchtkäfer.

Tandis que j’attends le lever de la lune, j’aperçois durant un bref instant une lumière blanche. Elle provient d’une gorge qui se trouve à proximité. Je regarde, mais ne trouve rien. Vraisemblablement une luciole.

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Am Morgen nehme ich mir viel Zeit, gehe noch Fotografieren, packe meine Sachen zusammen und gehe wieder meine Meile zurück zu meinem Velo. Eine US-Kanadisches Paar ist auch gerade dabei ihre Velos zu beladen. Sie haben auch da unten übernachtet und so wäre das Rätsel um das Licht in der Nacht auch gelöst. Sie unterrichtet an der selben Schule wie mein Bruder, aber sie kennen sich nicht.

Au matin, je prends tout mon temps. Je fais quelques photos, emballe mes affaires et marche un mile jusqu’à mon vélo. Je rencontre un couple d’américano-canadiens qui sont eux aussi en train de charger leurs vélos. Ils ont passé la nuit dans le coin et l’énigme de la lumière blanche est maintenant résolue. Ils enseignent dans la même école que mon frère, mais ils ne le connaissent pas.

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28 Meilen führt die Strasse durch den Nationalpark und an diversen Orten hat’s was zu besichtigen: Der Ort wo die Route66 durchführte ist mit einem Oldtimer gekennzeichnet  rote Berge, Felszeichnungen, Indianrtsidlungen und natürlich viele versteinerte Baumstämme. Alles ganz hübsch, aber ich kann mich nicht so richtig freuen. Ist das der beginnende Reisekoller oder nur die Wolken die aufziehen? Auf eine 2. Nacht im Park verzichte ich. Alle mein Material 1 Meile weit schleppen will ich nicht, zurück lassen wenn es regnet geht auch nicht und so verlasse ich den Park. Weiter nach Holbrook? Es sind noch 20 Meilen aber eine Dusche wäre auch schöne. Ein älteres Ehepaar nimmt mir die Entscheidung ab. Sie sind mit einem Liegeradtandem wie alle jahre für 2-3 Monate unterwegs und Campieren ausserhalb des Parks auf einem offiziellen Free Campingplatz. Vor einer Stunde hätten sie 5 Rennradler gesevorbeifahren gesehen. Ich stelle mein Zelt neben dem ihren auf und wir plaudern bis zur Dämmerung. Sie geben mir ein paar Tipps für meine weitere Reise.

La Route 66 traverse le parc national durant 28 miles et en différents endroits, on peut visiter des curiosités touristiques: une oldtimer qui indique l’endroit où la Route 66 passait, des falaises rouges, des dessins gravés dans la roche, des vestiges amérindiens et de nombreux arbres fossilisés. Tout est magnifique, mais je ne peux pas me réjouir pleinement. Est-ce le début de la nostalgie du voyageur ou seulement les nuages qui envahissent le ciel? Je renonce à ma 2e nuit dans le parc. Aucune envie de porter tout mon matériel sur une distance de 1 mile avec un temps incertain. Continuer jusqu’à Holbrook? Encore 20 miles, mais une douche serait bienvenue. Un couple âgé m’apporte la solution. Comme chaque année, ils sont en route avec un tandem couché  pour deux-trois mois et ont l’intention de camper dans un camping officiel hors du parc. Il y a une heure, ils ont vu passer 5 cyclistes. Je monte ma tente à côté de la leur et nous papotons jusqu’au crépuscule. Ils me donnent quelques trucs pour la suite de mon voyage. 

Petrified forest national Park

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L’inscription pour passer la nuit dans le parc national n’a pas été très simple. On doit bien sûr connaître les règles et signer un document. Parce que j’aime bien savoir à quoi je m’engage, je me suis appliqué à lire toutes les règles en détails. Une règle était pour le moins mystérieuse:  on y parlait de bury, human et d’un trou d’une profondeur de 20 cm. Le gardien étant occupé ailleurs, j’ai donc demandé à une femme d’un certain âge qui se trouvait là. Elle a bien tenté de m’expliquer, mais visiblement ma question la mettait mal à l’aise. Et quand j’ai vu que son compagnon riait à gorge déployée, j’ai enfin compris: si je vais à selles, je dois enterrer mes excréments. J’ai signé sans plus tarder le document. Je pouvais maintenant camper dans le parc, à la condition de mettre ma tente à au moins 1 mile de la route. Aucun problème pour suivre cette règle et c’est ainsi que je suis maintenant au pied d’une falaise rouge à profiter du coucher de soleil.   

Arizona

Ich dachte ich hätte noch 25 km bis nach Arizona aber kaum bin ich Auffgessen, bin ich auch schon an der Grenze. Da ist natürlich noch alles geschlossen, also keine Infos. Ich muss wieder viel auf der Autobahn fahren, aber hier ist es offiziell erlaubt. Nach 45 km kommt ein Ort. Postbüro, Motel und Restaurant das ist alles was man sieht. Ich fahre weiter. Nach wieder 15 km eine Tankstelle mit kleinem Laden. Ich muss hier für 2 Tage einkaufen denn im Nationalpark wo ich hin will soll es nichts geben. Und da bin ich jetzt im Visiter Center und habe mich für 2 Nächte  „Wilderness Camping“ angemeldet.

Je pensais que je devais rouler encore 25 km jusqu’à la frontière de l’Arizona, mais à peine me suis-je mis en route que j’ai atteint la frontière. Comme il est encore tôt, tout est fermé. Impossible donc de recevoir la moindre info. Je dois à nouveau beaucoup rouler sur des autoroutes, mais ici, c’est officiellement autorisé. Après 45 km, j’arrive dans un petit bourg: un bureau de poste, un motel, un restaurant. Je continue ma route. 15 km plus tard, une station essence avec un petit magasin. Je dois faire des provisions pour deux jours, car je veux aller dans un parc national et je ne suis pas sûre de trouver un magasin sur place. Je suis maintenant à l’office du tourisme et je me suis inscrits pour deux jours de camping sauvage.    

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Gallup

Die Landschaft ist Phantastisch hier. Rote Felsen, die typischen Tafelberge, die man aus den Western kennt. Aber viel gibts dazu nicht zu erzählen, seht euch einfach die Fotos an. In Gtants will ich eigentlich nur nach den Motelpreisen fragen und schon Hagelts draußen. Also bleibe ich. Wie üblich früh am Morgen abfahren um die Kühle des Morgens auszunutzen. Das Thermometer steigt in der Zwischenzeit regelmäßig weit über 30 Grad. Auch heute ein Tag wo es mehr zu schauen als zu berichten gibt.

Le paysage est magnifique. Falaises rouges, montagnes en plateau telles qu’on les voit dans les westerns. Par contre, il n’y a pas grand chose à raconter. Je vous laisse regarder les photos… A Gtants, je m’arrête pour demander le prix d’une chambre d’hôtel et, à peine ai-je mis un pied dans l’hôtel, qu’il se met à grêler. Alors je reste à l’hôtel. Comme d’habitude, je pars très tôt pour profiter de la fraîcheur matinale. Le thermomètre monte régulièrement bien au-dessus de 30°. Aujourd’hui aussi, c’est un jour où il y a plus à regarder qu’à raconter.   

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Aber zur Navigation kann ich was sagen. War in Illinois noch alles perfekt ausgeschildert und man hatte sogar noch die Wahl zwischen Historic und Bike 66. Missouri nur noch Historic und je länger desto weniger. Hier in New Mexiko ist nur noch ab und zu eine Bestätigungstafel. Aber ich habe ja noch mein GPS und das tut seine Arbeit perfekt. (Android Handy, Oruxmaps App, Opensource Cyclemaps und die Route66 kml-daten ab dem Internet. Da sehe ich immer wo ich bin und wo es lang geht.

Bis ich begreife was mir die Tafel „Continental Divided“ sagen will, brauche ich eine Weile. Die kontinentale Wasserscheide. Wenn ich also ein Wassertröpfchen wäre könnte ich mich hier hinlegen und käme automatisch zum Pazifik. Aber auf die richtige Seite, sonst wär’s der Atlantik. Das will ich aber nicht drum setzte ich mich wieder auf mein Velo.

Par contre, je peux vous parler de la signalisation. En Illinois, la signalisation était parfaite et  nous avions même le choix entre la Route 66 „Piste cyclable“ ou „Historique“. Dans le Missouri, il n’y avait plus que la version „Historique“ et plus j’avançais, plus il était difficile de trouver une signalisation digne de ce nom. A New Mexico, les écriteaux sont de plus en plus rares. Heureusement que j’ai mon GPS et il fait très bien son boulot.  (Téléphone cellulaire Android, Oruxmaps App, Opensource Cyclemaps et données de la Route66 kml sur Internet). Comme ça, je vois toujours où je suis et où je dois aller.  

J’ai mis un moment à comprendre la signification de l’écriteau „Continental Divided“. La séparation continentale des eaux. Si j’étais une goutte d’eau, je pourrais me coucher sur le sol et me laisser couler pour arriver au Pacifique. Mais sur le bon côté, sinon ce serait l’Atlantique. Et ce n’est pas ce que je veux. Voilà pourquoi je me remonte sur mon vélo.   

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Heute begleiten mich den ganzen Tag die Züge. Die Eisenbahnlienie geht meistens parallel zur Straße. Es ist schon eindrücklich, erst das langanhaltende hornen, dann bis zu 10 Lokomotiven die ziehen und dahinter eine unendliche Reihe von Güterwagen. Einmal habe ich 130 gezählt, meist doppelstöckig mit Containern beladen. Auch in der Nacht höre ich sie. Zum Glück hat’s kein Bahnübergang.

Aujourd’hui, le train m’accompagne. Les voies ferrées suivent la plupart du temps la Route 66. C’est très impressionnant. D’abord il y a un long mugissement, puis un convoi composé de 10 locomotives tirant un nombre infini de wagons marchandise. Une fois j’en ai compté 130. La plupart des wagons sont chargés avec des containers sur deux étages. J’entends aussi les convois durant la nuit. Heureusement que je ne dois pas traverser les rails.  

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25 km nach Gallup finde ich unter einem großen Felsen einen Platz zum schlafen. Nach der Klapperschlangenerfahrung von vorgestern stampfe ich noch etwas mehr beim verlassen der Strasse und vor allem mache ich das Zelt immer sofort wieder zu. Einen Mitbewohner der Art wünsche ich mir nicht meinem Schlafsack.

25 km après Gallup, je trouve, au pied d’une falaise, une place pour camper. Après ma rencontre avec le serpent à sonnette de hier, je tape encore plus des pieds dès que je m’éloigne de la route et surtout je fais attention de toujours bien fermer ma tente. Aucune envie de trouver un tel visiteur dans mon sac de couchage.  

Besuch am Morgen / Visite matinale

rps20150601_120250Ich schlafe bestens. Packe meine Sachen zusammen und krieche aus dem Zelt. Plötzlich höre ich ein klappern, das ich sonst nur aus Western kenne. In den Filmen zieht der Cowboy dann seine Pistole und erschießt die Klapperschlange. Mangels einer Waffe ziehe ich meinen Fotoapparat und es reicht gerade noch für ein Foto. Die Klapperschlange ist sehr klein, ca. 25cm, und ich glaube sie hat mehr Angst vor mir, als ich vor ihr. Sie wickelt sich um die Velospeichen, klappert nochmal mit dem Schwänzlein und verschwindet.

Ein kleiner Nachtrag: Habe im Internet nachgeschaut. Klapperschlangen scheuen den Menschen und treten den Rückzug an, wenn sie die Möglichkeit haben. Diese Schlange hat anscheinend auch einen Internetanschluss. Sie hat sich genau entsprechend verhalten.

Je dors merveilleusement bien. Je rassemble mes affaires et sors de la tente. Tout à coup, j’entends un cliquetis, cliquetis que je reconnais immédiatement pour l’avoir entendu plusieurs fois dans des westerns. Dans le film, le cow-boy sort son pistolet et tire sur le serpent à sonnette. A défaut d’arme, je sors mon appareil de photo et j’ai juste le temps de tirer le portrait de mon visiteur. Le serpent à sonnette est très petit, environ 25 cm, et je crois qu’il a plus peur de moi que moi de lui. Il se tortille sur les rayons de ma roue de vélo, fait encore un peu de bruit avec sa petite queue et disparaît.

PS: J’ai regardé sur Internet. Les serpents à sonnette ont peur des gens et, quand ils le peuvent, ils prennent le large. Il semblerait que ce serpent ait aussi une connexion Internet, vu que son comportement était tout à fait conforme à la situation.