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Santa Fe

Die Fahrt nach Santa Fe geht schnell. In der Stadt darf nur im Pueblo Stiel gebaut werden. Das älteste Haus und die älteste Kirche sollen hier stehen. Ein gemütlicher Park mit Brunnen und Sitzbänken laden zum verweilen. Etwas das ich viel vermisst habe in den letzten Wochen. Und trotzdem, der ganze Turistenrummel ist mir bald zuviel.

Le trajet jusqu’à Santa Fe est rapide. Dans la ville, seul le style Pueblo est accepté. Il est dit qu’ici on trouve la plus vielle maison et la plus vielle église. Un joli parc avec fontaines et bancs invite au repos. Des choses qui m’ont beaucoup manquées ces dernières semaines. Et malgré ça, la horde de touristes m’est rapidement pesante.   

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Ich fahre weiter. Manchmal ist es nicht einfach einen guten Platz zum schlafen zu finden. Beidseitig der Strasse ist alles mit Stacheldraht eingezeunt und über den Zaun steigen mach ich nicht gerne. Heute finde ich einen Platz auf einer Anhöhe gleich neben der Strasse. Man hört die Autos, aber es hat nicht viel Verkehr. Diese schönen Orte genießen ist ja schon schön und manchmal genieße ich auch die Stille und die Einsamkeit. Aber schön wäre es auch diese Orte zu zweit zu genießen.

Je poursuis ma route. Parfois, il est difficile de trouver une bonne place pour passer la nuit. Les deux cotés de la route sont bordés de fils de fer barbelés et je n’aime pas passer par dessus les clôtures. Aujourd’hui je trouve une place en hauteur, au bord de la route. J’entends les voitures, mais il n’y a pas beaucoup de trafic. Apprécier ces jolis endroits est une bonne chose et parfois j’apprécie la solitude et la tranquillité, mais ces endroits seraient tout aussi agréables à deux.   

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Las Vegas

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Ich schiebe mein Velo auf die Stasse, setze mich drauf und will losfahren. Nein, irgend stimmt nicht. Der Blick nach hinten bestätigt. Halb platt. Nach über 2000 km der erste, das kann man akzeptieren. Und dann noch bei Sonnenaufgang ohne Regen nicht kalt. Ich wechsle den Schlauch und fahre weiter durch die Prärie. Den alten Schlauch repariere ich am Abend. Ich durchfahre das Gebiet der Apachen. Die Abenteuer der Kindheit mit Old Scheterhand als Vorbild (Karl May Romane).

Irgendwann komme ich an eine Kreuzung. Nach Westen geht’s weiter der Route 66 entlang. Ich fahre aber nach Osten, nach Las Vegas. Nein, ich gehe nicht spielen, der nächste Blogartikel wird nicht davon handeln, wie ich in der Gosse sitzend das Geld für die Rückfahrt erbettle. Es ist Las Vegas New Mexiko, eine Kleinstadt mit einem richtig schönen Zentrum. Früher mal wichtig als Eisenbahnknotenpunkt. Da treffe ich auch wieder auf die anderen 5 Rennradler. Wir trinken ein Bier zusammen.

Je pousse mon vélo sur la route, m’assieds sur la selle pour partir, mais quelque chose n’est pas comme d’habitude.  Un regard vers l’arrière confirme mon impression. Mon pneu est à moitié dégonflé. Première crevaison après 2000 km, je peux l’accepter. Et cela m’arrive au lever de soleil, sans pluie et il ne fait pas froid. Je change la chambre à air et roule à travers la prairie.  Je réparerai la chambre à air ce soir. Je traverse le territoire des Apaches. Je me rappelle les histoires d’indiens que je lisais enfant avec Old Scheterhand en héros (romans de Karl May).

A un moment donné j’arrive à un croisement. Direction ouest, la Route 66 continue. Mais je prends à l’est, direction Las Vegas. Non, je ne vais pas aller jouer et le prochain billet du blog ne racontera pas comment je mendie pour trouver l’argent pour continuer mon voyage.  Il s’agit de Las Vegas New Mexico, une petite ville avec un très joli centre ville. A l’époque, cette ville a été un important nœud ferroviaire.  J’y rencontre mes cinq coéquipiers et nous buvons une bière ensemble.  

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Gerüchten zufolge sollen Hubert und Rüdiger in ein schweres Gewitter geraten sein und von einem Lastwagen gerettet worden sein. Aber das sind ungesicherte Gerüchte. Vielleicht haben sie sich nur bei Regen unter gestellt und ein Pickup hat sie ins nächste Motel gebracht. (Falls ihr beiden das liest, schreibt doch was wirklich war.)

Meine Rennradler haben ein Hotel in einem schönen antikem Gebäude. Etwas neidisch fahre ich auf den Campingplatz zurück.

Am Morgen mache ich halt vor dem Kentucky Fride Chicken. Die haben ein offenes Wi-Fi. Zurück wieder zur Route 66. Die Gegend wird rauer. Weniger Weideland, mehr Wald. Ich bin schon über 2000 Meter. Seit Oklahoma steigt es an. Erste gemächlich dann immer mehr. Aber nie wirklich steil.

Selon la rumeur, Hubert et Rüdiger ont essuyé un orage extrêmement violent et ont été sauvés par un routier. Mais ce n’est qu’une rumeur. Peut-être qu’ils se sont simplement abrités lors d’un orage et qu’un routier les a amenés jusqu’au prochain motel. (Au cas où les deux liraient le blog, merci de nous dire de quoi il retourne). 

Mes coéquipiers ont pris un hôtel situé dans un beau bâtiment ancien. C’est un peu envieux que je retourne à la place de camping. 

Au matin, je fais une petite halte devant le Kentucky Fried Chicken, car ils ont un WiFi ouvert. Puis retour sur la Route 66. Le vent contraire devient de plus en plus fort. Moins de pâturage, davantage de forêts. Je suis déjà à plus de 2000 mètres. Cela monte depuis Oklahoma. D’abord tout tranquillement, puis de plus en plus, mais jamais vraiment raide.    

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Bei Ausgrabungen aus der Antike, das heißt hier 500 Jahre mache ich halt und schaue mir Museum und Ausgrabungen an.

Zwischendurch treffe ich immer wieder auf die Rennradler. Logisch wenns nur alle 50km eine Kneipe hat. Die meisten versichern mir das sie es schade fänden, das ich weniger häufig mit ihnen bin. Ich glaube das hat noch Zeit.

Auf einer Waldlichtung abseits der Strasse finde ich wieder einen perfekten Platz zum schlafen.

Je m’arrête pour visiter des fouilles antiques (ici, le mot antique accolé à fouilles se réfère à une période vieille de 500 ans) et le musée.

En cours de route, je croise régulièrement mes coéquipiers. Logique lorsqu’il y a un restaurant tous les 50 km. La plupart d’entre eux m’assurent qu’ils trouvent dommage que je ne sois pas plus souvent avec eux. Mais je crois qu’il faut attendre encore un peu.

Dans une petite clairière près de la route, je trouve une place parfaite pour la nuit. 

 

Santa Rosa

Ich mache mir einen ruhigen Morgen, schlafe aus bis um 8 und gehe dann in die Stadt. Nun, ist Stadt für uns etwas anderes. Hier, in Santa Rosa, heißt das, eine Main-Street mit vielen Motels 2 Tankstellen wo man auch Essen kaufen kann und ein paar Restaurants. Aber, und das ist was besonderes, es hat einen Stadtpark und da setzte ich mich in den Schatten und lese. Das Blue Hole besichtigen, eine Quelle mit 25 Meter Durchmesser wo man auch tauchen kann, dann etwas Essen und wieder zurück in den Park und lesen. So lasse ich den Vormittag vergehen. Gegen 2 Uhr fahre ich weiter.

Je m’offre une matinée tranquille: dormir jusqu’à huit heures, puis aller en ville. Toutefois, pour nous, le mot ville recouvre autre chose. Ici, à Santa Rosa, la ville c’est une rue principale bordée de nombreux motels, 2 stations services où l’on peut aussi acheter à manger et quelques restaurants. Mais, et ça c’est vraiment particulier, il y a un parc où je m’installe à l’ombre pour lire. Visiter le Blue Hole une source d’un diamètre de 25 mètres où l’on peut pratiquer la plongée, manger quelque chose et retour au parc où je me réinstalle pour lire. C’est ainsi que je passe la matinée et je reprends la route vers 14 heures.      

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Erst sind nochmal 30km Autobahn angesagt. 4 mal fährt ein Polizeiauto an mir vorbei aber die interessieren sich auch nicht für mich.

Da kommt mir in den Sinn: Die 2 Franzosen haben erzählt, sie seien in New York aus Versehen auf eine Stadtautobahn geraten. Dort hat’s aber so viel Verkehr gehabt, dass sie es mit der Angst zu tun bekommen haben und sich in eine kleine Ausweichstelle gerettet haben. Dort konnten sie dann weder Vor noch Zurück. Die Polizei sei dann gekommen, hätte kurzerhand die Autobahn gesperrt, die beiden zur nächsten Ausfahrt eskortiert und sie dann mit ein paar Tipps weiterziehen lassen.

Pour commencer, 30 km d’autoroute. Des voitures de police (4 en tout) me dépassent sans me prêter attention.

Puis cela me revient: les 2 Français ont raconté que lorsqu’ils étaient à New York, ils s’étaient retrouvés par erreur sur une autoroute. Il y avait tellement de trafic qu’ils ont eu peur de poursuivre leur route et se sont mis à l’abri sur une petite place d’évitement. Impossible d’avancer ou de revenir sur leur pas. La police est arrivée, a fermé l’autoroute, les a escorté jusqu’à la sortie suivante et, avant de les laisser partir, leur a donné quelques conseils. 

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Ich selbst finde dann für die Hälfte der Strecke doch noch eine Nebenstasse und finde in der Prärie, geschützt von einem Strauch einen Platz zum Schlafen. Diesmal war ich beim Einkaufen nicht in einem dry County und kann so den Sonnenuntergang und das Aufflackern der Sterne mit einem Bier genießen.

Je trouve tout seul une petite route parallèle pour la 2e partie de mon étape. Je m’installe pour la nuit dans une prairie, à l’abri d’un arbuste. Cette fois, je n’ai pas été faire mes courses dans un Dry County et c’est une bière à la main que je regarde le coucher de soleil et les premières étoiles apparaître dans le ciel.

Es wird einsamer / Un sentiment de solitude

Heute gehts streng. Die äußeren Bedinnungen sind gut alles perfekt nur mir kommt es vor als würde ich gegen eine Wand treten. Durchschnittsgeschwindigkeit gestern morgen 24 km\h heute 15.Akzeptieren, heute gehts langsam, nicht dagegen ankämpfen. So gehts besser, nicht schneller aber einfacher. In Tucumcari hat’s wieder viele Mauermalereien.

Aujourd’hui, c’est dur. Les conditions sont bonnes, tout est parfait, mais j’ai l’impression de rouler face à un mur. Hier, j’avais une moyenne de 24 km/h, aujourd’hui, elle est de 15. Accepter l’idée qu’aujourd’hui tout va plus lentement, ne pas lutter. Ainsi ça va mieux. Pas plus vite, mais mieux. A Tucumcari, il y a à nouveau de nombreuses peintures murales.

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Danach wird’s einsam. Erst nach 50km wieder eine Tankstelle mit kleinem Laden. Ich kaufe ein um wieder eine Nacht im Freien zu verbringen. Doch es wird nichts daraus. Wind und Wolken ziehen auf und ich fahre bis Santa Rosa und nehme mir ein kleines Motel.

Plus tard, j’éprouve un sentiment de solitude. Je dois parcourir 50 km pour trouver une station d’essence et un petit magasin. J’achète des provisions pour passer la nuit dehors. Mais non… il y a du vent et des nuages. Je roule jusqu’à Santa Rosa et prends une chambre dans un petit hôtel.  

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Midpoint und New Mexiko / Midpoint et New Mexico

Das Leben ist schön. Ich bin gut ausgeschlafen, die Sonne scheint, die Luft ist klar und mein Velo rollt

Weit vorne am Horizont sehe ich 2 Punkte, die sich bewegen. Aber die Distanz zu mir ändert sich kaum, also sind es keine Töfffahrer. Die Punkte sind gelb. Hubert und Rüdiger haben gelbe Hemden. Ich beschleunige noch etwas. Das Gelb ist weiter unten. Sacochen. Vor 2 Tagen hat uns eine Beizerin von 2 Franzosen mit roten Velos erzählt. Sie sind es. nyla.info ist ihr Blog. New York – Los Angeles ihr Weg. Ein Stück weit fahren wir zusammen. Dann fahre ich weiter. Wir verabreden uns am Midpoint um gegenseitig Fotos zu machen.

La vie est belle. J’ai dormi tout mon soûl, le soleil brille, l’air est clair et mon vélo roule.

Au loin, à l’horizon, je vois deux points en mouvement. Par rapport à ma position, la distance ne varie guère, ce ne sont donc pas des motards. Les points sont jaunes. Hubert et Rüdiger portent des chemises jaunes. J’accélère encore un peu. Le jaune est en-dessous de la ceinture. Il y a des sacoches. Une propriétaire de restaurant nous a parlé, voici deux jours, de deux Français avec des vélos rouges. Ce sont eux. Leur blog nyla.info. Leur route New-York – Los Angeles. Nous roulons un moment ensemble, puis je les quitte. Nous convenons de nous retrouver au Midpoint (point du milieu) pour faire des photos des uns et des autres.

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Und da ist er. Offiziell die Mitte Route 66. Inszeniert von einem Beizenbesitzer um die Preise zu verdoppeln. Obs auch wirklich die Mitte ist???

Ich fahre ohne Zmorge weiter. Der nächste Punkt den ich ansteuere ist die Grenze von New Mexiko. Nach dem flachen Texas freue ich mich auf etwas Abwechslung. Schon vor der Grenze zum ersten mal auf meiner Reise eine richtige Abfahrt. 150 Meter runter kann schon ein erwähnenswertes Erlebnis sein.

 

Et le voici ce fameux point situé officiellement à mi-distance entre le début et la fin de la Route 66. Le patron du bistrot du coin en profite pour doubler ses prix. Mais est-ce vraiment le milieu ?

Je continue ma route sans prendre de petit déjeuner. Le prochain point que je vise est la frontière de New Mexico. Après le Texas tout plat, je me réjouis de retrouver un terrain plus accidenté. Peu avant la frontière, pour la première fois de mon voyage, je fais une vraie montée. 150 m. de dénivelé… un tel événement mérite d’être mentionné.

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New Mexiko empfängt mich mit einem gut ausgestatteten Visite Center. Mit neuen Karten und Infos ausgerüstet und den Uhren um eine Stunde zurückgestellt (jetzt 8 Stunden verschoben gegenüber CH Zeit)fahre ich weiter Richtung Westen. Nach 126km finde ich ein verstecktes Plätzchen zum schlafen. Die Aussicht könnte schöner nicht sein.

New Mexico m’accueille avec un Visite Center bien fourni. Muni de nouvelles cartes et d’informations, après avoir retardé ma montre d’une heure (maintenant 8 heures de décalage avec la Suisse), je continue ma route en direction de l’ouest. 126 km plus tard, je trouve une place bien cachée pour passer la nuit. La vue ne pourrait pas être plus belle.

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Meine Gedanken gehen zurück zum Midpoint. Am Sonntag vor drei Wochen bin ich losgefahren. Jetzt schon in der Mitte. Mir kommt es vor als wäre ich erst grad gestartet – wenn ich aber überlege was ich schon alles erlebt habe, dann ist es eine Ewigkeit. In 6 Wochen möchte ich in San Francisco sein. Noch doppelt soviel Zeit, aber jetzt kommen die gebirgigeren Etappen und dann sind noch die ca. 700km LA SF. Die einen Bedenken, die Tornados sind mehrheitlich vorbei. Jetzt kommt dann eher die Hitze. Aber die kommt nicht so plötzlich und da habe ich mehr Erfahrung damit. Es kommt wie es kommt. Jetzt geniesse ich die letzten Sonnenstrahlen, ohne Bier, da ich wieder mal in einem dry County halt gemacht habe.

Mes pensées me ramènent au Midpoint. Dimanche il y a trois semaines, j’ai commencé mon périple. Je suis maintenant déjà à la moitié de mon parcours. J’ai l’impression d’être parti hier, mais quand je pense à tout ce que j’ai déjà vécu, j’ai le sentiment que je voyage depuis une éternité. J’aimerais être à San Francisco dans 6 semaines, soit dans le double de temps écoulé jusqu’ici. Mais les étapes avec de grandes montées sont à venir et il y a encore 700 km de route jusqu’à LA. Les tornades ne devraient plus être un problème, par contre je serai bientôt confronté à la chaleur. Mais elle ne viendra pas d’un coup et j’ai de l’expérience en la matière. Les choses se passeront en temps voulu. Pour l’heure, je profite des derniers rayons de soleil sans bière, car je me suis arrêté dans un Dry County.

Texas

Die Landschaft ist wieder Flacher, die Felder größer und es hat kaum mehr Wald. Trocken kommen wir in McLean an. Ein kleiner Ort mit Motel und Restaurant. Abends beginnt es heftig zu Regnen und am Morgen beginnt das beobachten des Regenradars. Um 8h können wir losfahren. Es regnet zwar nicht mehr aber für die Feuchtigkeit sorgt ein dichter aufziehender Neben. Man sieht keine 100 Meter weit und wieder mal auf der Autobahn. Gegen Amarillo hellt es auf.

Le paysage est à nouveau plat, les champs sont plus grands et il n’y a presque plus de forêts. Nous sommes secs lorsque nous arrivons à McLean. Une petite bourgade avec un motel et un restaurant. Le soir, il commence à pleuvoir dru et le matin, nous étudions le radar des intempéries. Nous pouvons partir à 8 heures. Il ne pleut plus, mais il y a tellement d’humidité qu’un épais brouillard nous enveloppe. On ne voit rien à 100 mètres et nous roulons à nouveau sur l’autoroute. Vers Amarillo, le brouillard se dissipe.

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Lange warte ich auf die anderen. Motels und Restaurants hats zur genüge. Nach 3 Stunden bekomme ich ein Telefon : sie sind einen anderen Weg gefahren und seien in einem Holiday In ausserhalb des Zentrums. Es passt mir gar nicht aber ich lasse mich doch breitschlagen eine Nacht dort zu verbringen. Das ich am nächsten Tag schon wieder weiter will passt nicht allen. Es gibt größere Diskussionen. Einer möchte mich nicht mehr in der Gruppe. Die Anderen sehen das zwar anders, aber der eine hat Schwierigkeiten andere Meinungen neben der seinen zu akzeptieren und so ziehe ich alleine los. Ob ich die Anderen wieder treffe ist noch nicht klar. Es macht mich schon etwas traurig so weiter zu ziehen aber vielleicht beruhigt sich die Situation auch wieder in ein Paar Tagen.

J’attends longtemps les autres. Il y a suffisamment de motels et de restaurants. Trois heures plus tard, je reçois un téléphone: ils ont pris une autre route et sont maintenant dans un Holiday Inn  loin du centre. Cela ne me convient pas du tout, mais je me laisse convaincre de les rejoindre et de passer la nuit là-bas. Que je veuille déjà repartir dès le lendemain ne convient pas à tous.  S’ensuivent de grandes discussions. L’un ne me veut plus dans le groupe, mais les autres sont d’un autre avis. Le problème est que celui qui ne me veut plus dans le groupe peine à entendre d’autres avis que le sien. Je repars donc tout seul. Ce n’est pas très clair si je vais revoir les autres. Cette situation me rend un peu triste, mais peut-être que cela va se calmer les prochaines jours.

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Amarillo, eine Stadt mit doch 200000 Einwohnern ist am Samstagmorgen 11h völlig ausgestorben und so fahre ich zwischen den Regebgüssen weiter.

Die Cadillac Farm. Ein Kunstwerk auf das ich mich schon seit längerem freue. 7 Cadillacs, die Flossen in die Höhe, auf einem Feld stehen. Man kommt mit einer Spraydose hierher um sich zu verewigen. Die Ewigkeit dauert aber nicht lange. Mehrmals im Jahr werden cm dicke Farbschichten abgekratzt.

Amarillo compte 200000 habitants et malgré tout, le samedi matin à 11 heures, elle est comme morte.

La Cadillac Farm. Une oeuvre d’art que je me réjouissais depuis longtemps de voir. 7 Cadillacs, les ailerons à l’air, sont plantées dans un champ. On vient ici avec un spray de couleur et on les peint. Toutefois l’oeuvre d’art ne dure pas éternellement. Plusieurs fois par an, on gratte quelques centimètres de peinture.

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Nach nur 40km hats ein Motel mit Restaurant daneben und ich beziehe grad noch vor dem nächsten Regen mein Zimmer. Zeit für eine große Wäsche. Ich mach das so, das ich mich bekleidet unter die Dusche stelle, mich gut einseife, eine Schicht ausziehe, wieder einseife usw. bis ich nichts mehr anhabe. 

Morgen gehts nach New Mexiko. Da soll es dann erst mal etwas gebirgig werden und auch wieder sonniger. Inshalla.

Après seulement 40 km, je m’arrête dans un motel avec restaurant et obtiens une chambre juste avant qu’il ne se remette à pleuvoir.  Il est temps de faire une grande lessive. je mets tous mes habits et vais sous la douche. Je me savonne bien, enlève une couche et recommence à savonner la couche suivante. Et je continue comme ça jusqu’à ce que je sois tout nu.

Demain je pars pour New Mexico.  Le parcours devrait à nouveau être vallonné et le soleil est annoncé. Inch Allah!

Die 1000ste Meile / Le 1000e mile

Hab ich nicht vor ein paar Stunden geschrieben dass ich mich nicht verfahren? Und schon ist es soweit nicht so schlimm und über eine rote lehmige Straße komme ich wieder auf die Route66

N’ai-je pas écrit il y a quelques heures que je ne me perdais pratiquement jamais? Et voilà que cela m’arrive! Rien de grave et après avoir roulé sur un chemin de terre battue rouge et boueux me voici de retour sur la Route 66.IMG_20150521_185254

In Sayre wurden Teile des Filmes „Früchte des Zorns “ der die Route66 richtig berühmt gemacht hat gedreht.

A Sayre, une partie du film „Les Raisins de la colère“ – qui a rendu la Route 66 célèbre – a été tournée.

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 Immer wieder kommt man an einem alten Autofriedhof vorbei .

On passe très souvent devant de vieux cimetières de voitures.7 6 5 4

Hier ist die orginal Route 66 kaum mehr zu befahren.

Ici, la Route 66 n’est guère praticable.

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Kurz vor der texanischen Grenze machen wir die 1000ste Meile (Gemäss Distanzangaben im Reiseführer). Und auch hier treffen wir wieder mal auf Hubert und Rüdiger

Peu avant la frontière du Texas, nous franchissons le 1000e mile (selon la distance indiquée dans le guide). Et nous retrouvons Hubert et Rüdiger.

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Geschwindigkeit und Vorwertskommen / Vitesse et distance parcourue : deux choses bien différentes

Per Mail habe ich folgende Frage bekommen: Wie schaffst du es immer wieder die anderen mit den Rennvelos einzuholen? Das scheinen mir ja halbe Profis zu sein.

Eigentlich sollte die Frage heißen : wie schaffen die Anderen das dich immer wieder einzuholen, da ich meistens der bin, der vorne fährt. Die Antwort: weil die Anderen halbe Profis sind und viel schneller fahren. Sie kommen häufig erschöpft an am Abend und brauchen Erholung, während ich noch jeden Abend sagen konnte: eigentlich währen nochmal 20 km drinn gewesen. Das ist wie beim Marathon: läufst du ihn in 2-3 Stunden brauchst du wochenlange Erholung, nimmst du dir 5 Stunden Zeit kannst du am nächsten Tag wieder einen laufen. Kommt dazu, dass ich viel Reiseerfahrung habe und für Packen, Zelt auf und abbauen, Restaurant finden usw. vielleicht 1 Stunde pro Tag brauche und mich kaum verfahren (1 mal 2.8 km). Während die anderen sich noch überlegen welche Regenjacke sie anziehen wollen, welches Hotel das bessere ist und lieber 20 km Umweg fahren als anzuhalten um die Karte zu konsultieren.

Das bringt mich zum Thema Hubert und Rüdiger, die mit ihren schweren deutschen Tourenrädern, mit viel Gepäck und aufrechter Sitzhaltung Gestern Abend plötzlich wieder im gleichen Hotel standen. Sie hätten auch gedacht wir währen schon lange in Texas. Nein wir sind trocken hierher gekommen. Da hat meine Theorie vom Vorwertskommen noch mehr bestätigt als ich es erwartet habe.

 

J’ai reçu la question suivante par courriel: Comment fais-tu pour rattraper les autres, alors qu’ils roulent avec des vélos de course ?

En fait, la question devrait être formulée ainsi: comment font les autres pour me rattraper, vu que je suis la plupart du temps devant eux ? La réponse: parce que les autres sont des semis professionnels et qu’ils roulent beaucoup plus vite que moi. Lorsqu’ils arrivent à l’étape, ils sont épuisés et ont besoin de repos, alors que moi je pourrais encore sans problème faire 20 km de plus. C’est comme un marathon : si on court un marathon en 2-3 heures, on a besoin de plusieurs semaines pour se remettre, mais si on prend le temps de le faire et qu’on parcourt la distance en 5 heures, le lendemain, on pourrait en courir un 2e. Et il ne faut pas non plus oublier que j’ai une grande expérience des voyages. Empaqueter mes affaires, monter/défaire la tente, trouver un restaurant me prend env. une heure par jour et je me perds rarement. (1 fois 2.8 km). Les autres, par contre, réfléchissent longuement pour savoir quelle veste ils vont enfiler, quel hôtel est le meilleur et préfèrent faire 20 km de plus que de s’arrêter pour consulter la carte.

Cela m’amène à reparler de Hubert et Rüdiger qui, avec leurs lourds vélos de randonnée et leurs gros bagages sont arrivés hier soir par hasard dans le même hôtel que nous. Ils avaient aussi pensé que nous étions depuis longtemps au Texas. Mais non! Nous aussi sommes arrivés ici bien secs. Ceci illustre bien ma théorie sur la vitesse et la distance parcourue.

Pluie

J’ai à nouveau eu de la chance avec le temps. Sur la route pour me rendre à Weatherford, je ne roule que les derniers miles sous la pluie. Comme la plupart du temps ces derniers jours, le parcours est vallonné et des champs bordent la route.

J’avais décidé de parcourir 100 km par jour et j’atteins facilement mon objectif. Je suis maintenant en route depuis 15 jours, j’ai parcouru 1800 km avec un dénivelé de 9300. Je suis donc en avance sur mon planning. Mais c’est bien comme ça, car les passages avec montagnes sont encore à venir, de même que les endroits touristiques intéressants. J’ai également pas mal de réserve en jours de repos.

Après m’être douché, avoir lu et écrit, mes 5 autres coéquipiers arrivent à l’hôtel trempés jusqu’aux os. Voilà des heures qu’ils roulent sous la pluie.

Le lendemain, il fait froid et il bruine. Après avoir consulté la météo, je décide de retarder mon départ. Il y a deux jours, je roulais avec une température de 30° et le ciel était sans nuage. Aujourd’hui, la température frôle les 9° et il bruine. Mais heureusement il n’y a que 25 km jusqu’au joli musée de la Route 66 à Clinten.

Oklahoma City

Finalement mon jour de repos à Oklahoma City n’a pas été une grande réussite. La ville n’a rien de passionnant et le temps est si beau que je veux à nouveau dormir dehors. C’est pourquoi, dès l’après-midi, je suis à nouveau sur mon vélo. En-dehors de la ville il y a un lac et j’en fais le tour pour me trouver une belle place où passer la nuit. Une plate-forme entre un appontement et la rive me semble être idéale. Quelques pêcheurs sont là. Je m’installe et commence à lire. Les pêcheurs rentreront certainement à la maison dès que le soleil aura disparu. Mais plus le temps passe et plus le nombre de pêcheurs augmente. A 9h30, lorsqu’un nouveau groupe de pêcheurs débarque, j’abandonne et reprends la route. Une heure plus tard, je me couche sous un arbre situé à 20 mètres de la route.

Je dors d’une traite jusqu’au petit matin et je suis sur mon vélo avant 6 heures. Le restaurant où je m’arrête pour le petit déjeuner ne restera pas dans mon souvenir, mais je prends ce que je trouve, car le restaurant suivant est à 30 miles.

Un jour parfaitement normal

Je pars peu avant 6 heures. Après 40 km, je m’arrête dans un Diner. Je commence par demander s’ils ont le WiFi, car je veux écrire mon blog pour vous. Ils en ont un. Je mets mon vélo devant le restaurant de tel façon qu’on le voie bien de la route. Puis je commande mon petit déjeuner : œufs au plat avec bacon et rösti. Je commence à écrire mon blog, je choisis les photos et lis mes courriels. Deux heures plus tard, les autres arrivent. Ils boivent un café et nous nous mettons en route. Aujourd’hui, nous devons nous dépêcher, car la pluie est annoncée pour cet après-midi. Sinon, je fais volontiers une longue pause de midi sur un banc dans un parc pour lire, dormir un peu et boire. Quand je fais du camping sauvage, je cherche ma place vers 18 heures, bois une bière, mange quelques amandes et autres noix, puis vers 21 heures, je me glisse dans mon sac de couchage. Mais aujourd’hui, ce n’est pas un bon jour pour faire du camping, car des tornades sont annoncées.

Quelques heures plus tard, lorsque j’entends les sirènes d’alerte et les annonces de la police et que je vois la tempête, je suis heureux d’être dans une chambre d’hôtel. J’aime l’aventure, mais dans les limites du raisonnable.

Maintenant, c’est à nouveau le matin et je suis en route pour Oklahoma City et la journée s’annonce tranquille.

Rouler dans le sillage des autres

Comme d’habitude, je pars tôt et je laisse mes coéquipiers arrivés hier soir dormir à l’hôtel. Le relief est à nouveau plus plat, comme dans le Missouri. Le vent est lui aussi clément avec moi et me pousse en direction de Tulsa. Peu après midi, je retrouve Dres et les autres qui, après leur pause de midi, se préparent à partir. Je décide donc de rouler en convoi avec eux. Pour un mile, un de nous prend le lead, puis une fois la distance parcourue, il se place à la fin du peloton. L’efficacité de la technique m’impressionne, mais c’est très éprouvant. Impossible de garder un rythme régulier. A la montée, je dois pédaler comme un fou pour rester dans le groupe et à la descente, il arrive même que je doive freiner. Comme je dois me concentrer sur la conduite, je ne peux plus profiter du paysage et je me demande comment réagiraient les autres si je m’arrêtais pour faire une photo.

30 miles avant Tulsa, nous rencontrons Urs. Il est arrivé hier à Tulsa et roule maintenant à notre rencontre, car il va se joindre au groupe.

Le soir venu, je sens mes genoux. Sans doute à cause du rythme irrégulier. Je dois faire attention. Demain, je partirai à nouveau avant les autres et profiterai de ma solitude durant quelques heures.

Trois états en un jour

Le matin, je retrouve Hubert et Rüdiger devant la porte du motel et nous regardons la pluie qui tombe dru. Le radar météo montre que cela devrait s’améliorer. Nous attendons sans connexion Internet, car il y a une panne d’électricité. Vers 11 heures, comme annoncé, la pluie cesse et nous partons. Après 18 km, nous quittons le Missouri et durant 20 km, la Route 66 traverse l’état du Kansas. Je manque une bifurcation et prends par hasard un raccourci. C’est ainsi que j’arrive très tôt à Oklahoma.

A Miami, je m’arrête pour consulter ma carte devant une vieille maison. On m’invite à entrer et on me propose de laisser mon vélo sur le porche. Me voilà au théâtre Colman. Un riche habitant du coin qui ne voulait pas que les pièces de théâtre ne soient jouées que sur les côtes est et ouest a construit un théâtre au milieu et a fait venir les plus grands artistes à Miami. Au cours de ces dernières années, le théâtre a été rénové et est toujours actif.

Vieilles connaissances

Note de la traductrice: désolée du retard, mais quand j’ai voulu mettre la traduction de la semaine passée, Jean-Pierre travaillait à son blog et je ne pouvais pas y accéder. Et maintenant je dois me dépêcher de mettre le blog à jour,  car Francine (Coucou Francine) lit le blog une fois par semaine le lundi… Bonne lecture à toutes et à tous!

Je suis sec lorsque j’arrive à Joplin. A peine sorti de ma douche, je vois un vélo posé devant la réception. Le Serbe ? Non, car il y a un deuxième vélo. Ce sont les deux Allemands rencontrés à Chicago. Nous allons manger ensemble. Hubert et Rüdiger sont père et fils. Ils ne roulent que par beau temps. J’espère pour eux qu’ils parviendront à terminer la Route 66. Le soir, je bois encore un verre de vin avec mes 4 semi coéquipiers que j’ai enfin retrouvés. A Springfield, ils ont dormi dans un autre hôtel à cause d’une panne de vélo (Roebi tu vas encore en entendre parler) et le natel dont j’avais le numéro était à plat.

Sur le chemin du retour à l’hôtel, je suis épaté par l’attitude d’un conducteur. La route étant un peu étroite, il allume ses feux de détresse et me suit à une distance de 30 mètres. Dès que la route devient plus large, il éteint ses feux et accélère. Et cela n’est pas la première fois que cela m’arrive. Les conducteurs européens pourraient vraiment prendre exemple.

Suite

Le temps s’est à nouveau bien amélioré et je décide de dormir à nouveau dehors. Je retourne sur mes pas et vais manger un petit truc. Lorsque je veux partir, on m’informe que mon repas a été payé. C’est déjà la deuxième fois qu’un sponsor inconnu m’invite.

Cette fois, je dors dans la forêt. J’ai dans l’idée de lire encore un peu, mais à peine suis-je couché que je m’endors. En fait, plus je campe, plus je dors. J’espère que je ne vais pas devoir utiliser un réveille-matin! Pour mon petit-déjeuner, je roule 45 km après Lebanon où les autres ont dormi. J’aimerais bien les rattraper d’ici ce soir. Je dois donc m’encourager, car jusqu’à Springfield, il y a 140 km. La route ressemble à celle de hier, vallonnée, des forêts à perte de vue et l’autoroute tantôt à droite ou à gauche. Peu avant Springfield, une nouveauté: après 8 jours de route et plus de 1000 km, la première voiture qui me dépasse sans laisser un immense espace. Enfin… seulement 25 cm, comme en Suisse.

Springfield ne me porte pas chance. Tout d’abord je cherche l’hôtel où les autres doivent passer la nuit. Ils ne sont pas là et personne n’a de leur nouvelle. Puis je cherche le camping et le trouve à 20 km hors de la ville. Y passer la nuit me reviendrait plus cher que de prendre une chambre dans un motel… Je décide donc de continuer mon chemin. Je peine à trouver une place, car toutes les places accessibles sont près de la route.  Finalement, à 19h30, je trouve une place pour la tente, le vélo et moi.

Le lendemain, à nouveau sur la Route 66, je roule 62 km pour trouver de quoi prendre mon petit-déjeuner. Heureusement avec le vent dans le dos et sans virages. Maintenant je peux rouler en ligne droite jusqu’à Joplin. Je me réjouis de prendre une douche après deux jours dans la nature. Et promis… les photos suivent sous peu.

Temps, hospitalité et dynamique de groupe

Deux heures plus tard, je poursuis ma route sans savoir où sont les autres. J’avance bien, même si le relief est plus vallonné. Plus de grands champs, mais des forêts qui s’étendent jusqu’à l’horizon. Dans l’après-midi, l’air devient lourd. Je m’arrête dans une ferme. On commence par m’offrir à boire. „Non, 4 cyclistes ne sont pas passés par là.“ Par contre, une alerte pour risque de tornade est lancée pour ce soir. Je pose encore la question à un policier pour savoir de quoi il retourne exactement. Il se montre rassurant. Il ne s’agit que d’une mise en garde, donc rien de grave. Mais peut-être que je devrais renoncer au camping sauvage. Si je suis en route et que cela devient critique, les gens m’informeront et, si nécessaire, me viendront en aide. 10 km avant d’atteindre mon but de la journée, l’orage se déchaine. Je continue de rouler. La pluie est chaude. Je dois seulement faire attention que le vent ne me projette pas sur le bas-côté de la route. 5 minutes plus tard, l’orage est derrière moi et, lorsque j’arrive à la fin de mon étape, je suis presque sec.

Je suis en train de boire une bière sur une terrasse, lorsque les autres arrivent.

Pour le jour suivant, notre étape doit nous mener à Lebanon. Lorsque nous partons, il bruine, mais, vers midi, le temps s’améliore et bientôt nous apercevons le soleil. En chemin, nous croisons le Serbe que nous laissons derrière nous, car il peine à suivre notre tempo. Dans notre groupe, je peine à m’intégrer dans le sillage des autres. Lors des descentes, avec mon vélo couché, je suis beaucoup plus rapide. Par contre, dans les montées, vu que j’ai davantage de bagages et moins d’entrainement, je suis plus lent. Il y a aussi que nous avons des avis différents quant au chemin à suivre. Et je commets l’erreur fatale de donner mon avis, ce qui n‘est pas une bonne idée lorsque deux principes contraires s’affrontent. Finalement nous nous séparons et lorsque je reviens sur la Route 66, les autres ont disparu.

Je réalise que j’ai oublié mes lunettes dans l’hôtel où j’ai passé la nuit, à 70 km de là. Comment faire ? Je suis à une entrée d’autoroute où aucune voiture ne passe. Aucune ? Pas vraiment. En voilà une qui arrive. Elle me prend à bord, m’amène à l’hôtel et me ramène à mon vélo, alors que le conducteur n’avait que quelques miles à faire. Une heure et demie plus tard, je suis prêt à me remettre en route avec mes lunettes.

Assez écrit pour aujourd’hui. Maintenant je veux continuer mon voyage. Les photos suivront plus tard.